On prend les mêmes et on recommence!

 Je ne sais pas vous, mais actuellement, j'ai un fort sentiment de déjà vu... 
Je parle en ce qui concerne l'actualité sanitaire de notre pays. Cela m'a poussé à me plonger dans mes archives personnelles, pour voir si ce n'était pas ma tete qui me jouait des tours.

Début février 2020, nous n'avions pas tant conscience du virus, à mon humble avis. Cela nous paraissait lointain, dans un autre pays. Personnellement, je ne m'en souciais pas vraiment. Je suis d'ailleurs partie en convention en famille dès le premier week end de février. Entassés, au chaud, dans un complexe fermé, sans masque ni geste barrière... De quoi faire frémir le plus simple des épidémiologistes! Avec le recul, je trouve que nous avons eu une chance insolente de ne rien contracter.

Parallèlement, je continuais de travailler, d'envoyer mon fils en cours... et de traverser trois départements tous les lundis (soit environ 60 kilomètres en train) pour me former... en Alsace, lieu où l'épidémie a explosé quelques temps plus tard!
Ma préoccupation du moment était plutot le retour de mon dernier ex. Il est venu me cueillir à la gare un lundi soir et s'est incrusté sans vraiment me laisser le choix... Habitant à 800 kilomètres de chez moi, je n'ai pas eu le courage de le jeter à la rue, un soir de pluie où il avait nulle part où crécher. Trop gentille? Sans doute. Pour résumer, il est resté une semaine et a soit disant cherché du travail dans ma ville. Il souhaitait s'installer avec moi ici et faire un trait sur le passé. Travaillant toute la semaine, je n'ai rien vraiment vu de ses allers et venues, je ne sais pas exactement ce qu'il a fait. Mais quand je rentrais le soir, ça ne le faisait pas. Du tout. Il fallait que je serve Monsieur, que je sois à ses petits soins (repas, ménage, préparer ses rendez vous du lendemain, etc...) et que je passe la soirée à lui tenir la main devant la télé jusque tard. Sans compter que je suis malade et que j'ai plus besoin de me ménager que d'être une bobonne...Il n'a pas déboursé un centime pour les repas ou quoi que ce soit d'autre. Je ne pouvais pas parler avec mes amis ou ma famille, que ce soit au téléphone ou par tchat, il restait derrière moi à lire/écouter. Il passait également au travail surveiller ce que je faisais... puisque je ne le voyais pas passer et qu'il me rapportait ce que je faisais ou avec qui je parlais. 

Quand il est reparti au bout d'une semaine, j'en étais soulagée. J'ai essayé de lui expliquer mon point de vue, que tout cela n'irait pas. Mais il ne semblait pas comprendre. J'ai du ruser et le "ghoster" comme on dit. Ce n'est pas que je sois fière de mon action. Mais c'est un réflexe de survie.

Mais je m'éloigne de mon sujet!
Il y a eu la tempête Ciara... et les vacances de février, durant lesquelles j'ai effectué mon stage pratique. Fatigant. Mais intéressant.
Ainsi nous nous sommes dirigés vers mars... qui nous a confinés en milieu de mois. Le gouvernement a préféré laisser passer les vacances avant de prendre des mesures drastiques. Vous connaissez la suite...
Un air de déjà vu?